« L’Ecole et observatoire des sciences de la Terre (EOST) possède des archives qui remontent à 1910 », témoigne Christophe Sira, ingénieur d'études et responsable du projet de numérisation. Depuis plusieurs années, il milite pour que ces documents soient numérisés et archivés en ligne, dans un souci de conservation mais aussi de mise à disposition du grand public. « Il y a une volonté d’information mais aussi de prévention. Peu de gens ont conscience du nombre d’évènements sismologiques qui ont lieu en France chaque année », constate Christophe Sira.

Parmi les documents concernés, des enquêtes macrosismiques permettent d'estimer la sévérité de la secousse pour chacune des communes affectée par les vibrations sismiques. Avant l’avènement des capteurs modernes, ces enquêtes remplies par les communes étaient les seuls témoins des tremblements de terre. « Aujourd’hui encore, cette méthode est utilisée, parce qu’il est impossible d’installer des instruments de mesure partout en France », observe Christophe Sira.

En 2020, un cinquième du budget nécessaire à la numérisation de l’ensemble des collections a été récolté. L’équipe de l’EOST espère réitérer l’opération pendant cinq ans, jusqu’à ce que les 29 mètres d’archives du sous-sol soient intégralement compilés.

Léa Fizzala

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